Vous allez... Regretter... Tout le mal que le monde m'a fait.

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

Ma vie se balance, suspendue par un fil.
Le fil mincit, depuis des années.
De plus en plus.
Il est sur le point de se briser.
Je hurle.
Évacuer toute la souffrance que j'ai enduré sans rien dire depuis toujours.
Je hurle.
À m'en briser la gorge.
Je hurle.
Il n'y a rien d'autre à faire.

Ils viennent. Tous. Ils me regardent.
Jeune fille hurlant de toute sa voix, agenouillée sur la terre nue.
Femme brisée, au bord du gouffre.
Prête à y sauter.

Ils arrivent, tous les deux.
Provocateurs de mon plus grand malheur.
Le premier aurait pu me rendre heureuse.
Juste le sourire aux lèvres, jusqu'à la fin de ma vie.
La deuxième aurait pu rester dans l'ombre.
Ne jamais provoquer tout le mal qu'elle m'a fait.

Je hurle, encore.
Je les vois se préparer à me demander ce qu'il y a.
Je me lève, vacillante, la main resserrée sur la sphère qu'elle contient.
Et lance, cinglante, les phrases qui me brûlent les lèvres.

- Vous vous demandez ce qu'il y a. Y aurait-il une question plus stupide ? Cela fait maintenant plusieurs jours qu'ils se montrent ensemble. Personne n'ignore que je l'aime. Personne. Mon dernier espoir s'est envolé, sous mon nez. Vous croyiez que je laisserais tomber, que je passerais à autre chose, à peine sans réagir ? Quelle idée stupide !

Un rire hystérique sort de ma gorge.
Un rire empli de tristesse.

- Pourquoi... Pourquoi ?

Messages : 43 Date d'inscription : 01/11/2013

Je revenais du QG de Prieuré. J'avais pleins de pensées qui se bousculaient dans la tête. Et puis, là, Aëliana se mit à chialer. Un problème de plus. Elle dit un discours que je trouve sans aucun sens, et puis, je sentis Trahearne derrière moi. Elle est au courant de notre relation. Et... Elle fait une crise de folie? Inutile de dire un "Pourquoi quoi?" qui me démangeait les lèvres. Si je laisse faire, il y aura une folle de plus à neutraliser dans ce monde. Je soupire. J'avais mal à la tête à force de réfléchir à plusieurs choses en même temps. Pourtant, j'arrive à articuler une phrase qui cacha mon mal en point:

- Aëliana... Je suis désolée.
Je laissa en silence la 2ème partie de ma phrase "L'amour t'a rendue folle. Mais regarde toi..." en prenant bien la précaution de bloquer mes pensées avant que cette lâche-fouineuse fouille dedans.

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

Je venais de quitter ma conversation avec l'Arbre Mère, je me téléportai donc à Fort Trinité pour prendr une peu de repos quand, à peine j'ai ouvert les yeux, j'entendis quelqu'un crier et des soldats se regrouper. J'aperçus Rubby, je décide de la rejoindre et de me mettre au premier plan de cette scène. Aëliana. Qui a pété son câble, comme diraient les Humains. Je me mis encore plus en face de la jeune fille bleue et je lui dis:

-Aëliana... Tu... tu veux qu'on parle? En privé?

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

Des larmes coulent sur mes joues. Je tente de les effacer d'un geste rageur de la main. Sans grand succès. Tant pis.
- En privé ? Pour quoi faire ? Et Rubby, de quoi serais-tu désolée ? D'être sortie avec Trahearne ? De l'aimer ? Je suis désolée mais ce n'est... Pas possible ?
Je ferme les yeux. J'envoie valser au loin ceux qui s'approchent trop près de moi. Je rouvre les yeux. Avant de reprendre, tout à fait calmée.
- Vous savez, il y a des gens stupides, mais vraiment. Ceux qui laissent traîner des bombes capables de détruire un zone de quelques centaines de kilomètres de rayon. Ou suicidaires, d'ailleurs. Il n'empêche que, grâce à eux, j'ai cette bombe. Et...
Je marque un pause. Promène un regard sur l'assistance. Reprends, dans un puissant crescendo.
- Puisque je ne peux pas avoir Trahearne, personne ne l'aura !
Je m'apprête à activer la bombe, mais un cri m'interrompt dans mon geste.

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

Alors qu'Aëliana commençait à annoncer qu'elle allait nous faire sauter, une idée me traversa l'esprit. Je la murmurai à Rubby, de manière certes ambiguë, mais je me doutais qu'elle comprendrait.
- Nous feront découvrir l'adultère à ces bons vieux Sylvaris... Essaye d'être triste, choquée. Mais c'est toi que j'aime.
Je m'avançai d'un ou deux pas. Je repris, le plus fort que mes poumons acceptaient.
- Aëliana, ne fais pas ça. Je t'en supplie. Je... J'ai été aveugle. Pourquoi m'a-t-il fallu devoir attendre que tu deviennes quasiment folle pour m'en rendre compte ? Je t'aime, Aëliana. Ce que j'éprouvais pour Rubby n'avait rien à voir.

Messages : 43 Date d'inscription : 01/11/2013

Jouer la comédie. Avant, j'aimais ça, j'arrivais à faire plier des personnes avec mes faux caprices. Maintenant, je hais ça. J'ai changé. J'avais bien entendu ce que Trahearne avait dit. Il m'aimait. Mais pour ne pas faire exploser la bombe, il a dit à Aëliana qu'il l'aimait, ce qui est faux. Je joue donc la comédie. Je fis pleurer mes yeux sur commande. Je mis ma main devant ma bouche, comme me retenir de crier, et je dis entre deux sanglots:

-Trahearne... Tu... Espèce de... Sal...
Je partis avant la fin de ma phrase, laissant un Trahearne bien indifférent à tout ce que j'avais dit, ce qui faisait partie de ma comédie.

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

J'avais cru que Trahearne mentait, pour me faire changer d'avis. Mais les larmes de Rubby me laissent supposer le contraire.
Trahearne m'aime.
Je pleure. De joie. Il m'aime ! Que pourrait-il m'arriver de mieux ? Rien, sans doute. Oh, merci, mon Dieu ! Merci plus que tout !
Je me jette au cou du Sylvari, le sourire aux lèvres, incapable de prononcer un mot.

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

J'étais content. De quoi? Que Aëliana croie en mon mensonge. Que je sauve Fort Trinité d'une menace... Presque terroriste ? Oui. C'est ça. Mais après, il faudra que je m'explique avec Rubby. Et ça, ça allait être un peu plus compliqué. Mais je suis content aussi qu'elle aie accepté de jouer la comédie. Elle a très bien réussi son coup, d'ailleurs. Je la serra aussi fort que je peux, pour lui "témoigner" mon amour, enfin, mon faux amour. Et je lui fis:
-Je suis désolé d'avoir réalisé cela à la dernière seconde.

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

Blottie dans les bras de Trahearne, j'arrive enfin à prononcer les mots qui me brûlent la gorge.
- Trahearne... Si tu pouvais te rendre compte d'à quel point j'en suis heureuse...
Je marque une pause. Pas de plus grand bonheur que son étreinte.
- Au moins, tu ne t'y es pas pris trop tard... Quelques secondes de plus et paf ! tous morts... Tu m'as empêchée de faire une grosse, grosse bêtise. Merci.

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

Je lui dis de ma voix qui essaie de se faire la plus douce possible:
-Aëliana... Moi aussi, je suis heureux.
Puis, je me libère de son étreinte et je la regardai droit dans les yeux:
-Maintenant, que veux-tu qu'on fasse, mon amour?
Bon, j'ai poussé un peu loin, là. Rubby va beaucoup m'en vouloir. Mais il le faut pour préserver les vies de milliers de personnes. Pour Fort Trinité. Pour le Pacte.

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

- Euuuh... Je ne sais pas... je murmure.
C'était bien la dernière chose à laquelle j'avait pensé. Je voulais Trahearne. Mais maintenant, je n'ai aucune idée de quoi faire. Il va me prendre pour une conne au bout de cinq minutes ensemble, bravo... Mais soudain, une idée me vient.
- Trahearne ? Tu devrais aller parler à Rubby. Elle n'a pas dû apprécier de se faire plaquer en public, et je pense que tu pourrais la calmer...

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

-Oui, tu as... Raison. Tu sais, Rubby n'est pas une "sorcière" une manipulatrice... C'est quelqu'un de bien qui a subi bien des choses -toi aussi d'ailleurs- mais... C'est juste une amie. Je n'aime que toi, Aëliana. Et toi aussi. Nous sommes faits l'un pour l'autre.

Je lui pris la main, la serra un peu et je me dirigea vers Rubby, à l'écart. Et je lui fis:

-Je suis désolé, mais maintenant que c'est fait je vais devoir "faire du charnel et tout" avec Aëliana, mais je viendrais te voir. D'accord?

Messages : 43 Date d'inscription : 01/11/2013

-D'accord, fis-je en chuchotant presque, il le faut, pour le Pacte, pour Fort Trinité... Le temps qu'on démine tout cela. Je vais m'occuper de cela.
Et je me remis à pleurer, faisant mine que je n'acceptais pas que Trahearne aille avec Aëliana, et je lui jette un regard noir. Que je réussis, il était authentique. Je lui adressais Vraiment un regard noir. Et je partis vers la cavernes aux grosses racines, lire encore les livres d'expériences asuras, pour m'instruire. Trahearne savait bien que cela faisait partie de mon jeu. Il n'était pas fou non plus. Je soupire. Je l'entendis repartir vers Aëliana.

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

- J'espère qu'elle va pas trop te détester, quand même, je réponds quand Trahearne revient de sa petite discussion avec Rubby - vraiment petite. Et donc je n'ai au-cune idée de ce qu'on est censés faire après... Ça craint quand même. Aëliana, dix-huit ans, le genre de corps dont rêvent toutes les femmes, dont le seul défaut est un léger déséquilibre mental - ce sont les autres qui le disent, j'ai autre chose à faire dans ma vie que de me vanter - est incapable d'avoir la moindre idée de ce que peut bien faire un couple. Ça craint.

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

-Ah oui... Eh bien, si tu veux, on peut...

Je ne savais pas quoi dire. Quand une lettre envoyée par un oiseau noir heurta ma tête. J'ouvris: L'écriture de Rubby, enfin je crois! Elle disait que je vais devoir faire du truc charnel -pour l'occuper - avec elle pendant qu'elle démine les bombes en toute sécurité. Je soupire. C'est vrai, je n'ai pas le choix. Je rangea la lettre pendant qu'Aëliana regardait ailleurs, faisait des sourires. Et je lui fis:

-On peut... Coucher? Ensemble? Au Bosquet ?

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

Je cligne des yeux. Plusieurs fois. Beaucoup. Essaye d'être sûre que j'ai bien compris. Un S.Y.L.V.A.R.I. qui dit ça ? Putaiiin mais il est allé chercher ça où ? J'essaye de fournir une réponse potable à sa proposition. Sans succès.
- Euuh... J'sais pas... Peut-être... Si tu veux ?

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

-Euh... Ouais? fis-je.
Un Sylvari. Qui dit ça. Nous qui aimons l'amour de l'âme, pas l'amour charnel. Comme... Rubby. Rubby, qui hait ça, qui a voulut se changer sans moi? Est-ce que... C'est... Une humaine? Parfois, elle a des comportements bizarres. Parfois non. Comme si elle avait deux personnes en elle, non pas deux personnes. La même. Mais qui balance entre deux choses. Sa soeur est humaine à 100%, bien que j'ai appris qu'elle s'est rendue stérile. Si Rubby l'était aussi, je ne serais pas parti. Rubby est une humaine. Je pris la main de Aëliana.

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

Il a l'air aussi bizarre que moi. Aussi choqué que moi par ce qu'il a dit, peut-être ? J'essaye de mettre un peu d'ordre dans mes pensées. Je reprends finalement.
- C'est un peu trop... Rapide non ? Je ne sais pas. Je... Non. Finalement, non. Peut-être que tu te dis que, vu que je suis humaine, faut que tu te comportes comme un humain se comporterait ? Mais je te rappelle que j'ai été élevée essentiellement par des Sylvaris, comme une des vôtres. Donc non.

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

-Oui, on peut commencer plus doucement, tu as raison, je voulais m'adapter aux humains. J'avais oublié que tu avais grandi avec nous, les Sylvaris. On peut parler plus en privé? Car à Fort Trinité, des morts-vivants peuvent attaquer de nulle part, alors voilà... Tu veux bien venir au Bosquet, dans mon endroit favori, qu'on puisse en discuter plus tranquillement?

Messages : 35 Date d'inscription : 04/11/2013 Age : 28

- Si tu veux ! répondit Aëliana, retrouvant son sourire joyeux, autrefois toujours suspendu à ses lèvres. Mais bon, faut pas croire que les Humains ne pensent qu'à ça. Ils arrivent à s'intéresser à des choses nettement plus intéressantes. Mais bon, vu que c'est une nécessité pour la reproduction, c'est quelque chose de fréquent quand même... Enfin bon, je m'éloigne. Allons-y !

Messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2013

-Oui, allons-y! dis-je en lui répondant avec un sourire. Je lui serrai un peu plus la main, pour lui faire croire que je l'aime passionément, à la folie. Et nous nous téléportons sur l'Arbre Mère, au Bosquet, histoire de "parler" même si la vérité est que Rubby va appeler un démineur pour enlever ses bombes en-dessous de Fort Trinité, au cas-où. J'ouvre les yeux, je suis au Bosquet.

» Vous vous amusez? Moi oui.

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